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Avril 2022 : depuis deux mois, les bombes tombent en Ukraine et nous apprenons que les habitants fuient massivement leur pays. Je me signale auprès d’un site comme ayant une possibilité d’hébergement, mais je ne suis pas contactée.
19 avril 2022 : j’apprends par Alexander que des amies à lui ont fui en Pologne et cherchent à venir par ici…
21 avril : je suis à la gare de Vannes avec Alexander. Descendent du train quatre personnes : Yeva, petite fille de six ans avec une très longue natte blonde et un immense sourire, Genia sa grande sœur déjà adulte, Tania sa maman et Lidia sa grand-mère. Toutes sont épuisées et inquiètes.
Heureusement, Alexander les rassure et fait l’interprète entre nous. Nous avons un grand logement indépendant que nous envisagions de louer dans lequel elles peuvent s’installer. Un petit tour à la plage d’où Yeva revient trempée et hilare sous le manteau de sa maman !
Très vite, on s’organise : un sommier et un matelas supplémentaire, des draps, couettes et linge de toilette. Aurélie s’occupe des papiers, des démarches à la préfecture, à la sécurité sociale, aux Restaurants du cœur, à la banque. Une belle chaîne de solidarité bien utile, car travaillant encore, je n’ai pas beaucoup de temps.
Et puis il y a du travail dans les restaurants alentours, c’est parfait quand on n’a pas de voiture.
Les bonnes volontés se réunissent pour l’apprentissage du français, la mairie prête un local le mercredi matin, Francis, Claire et Josseline donneront les cours. Yeva commencera l’école à Damgan.
D’autres familles amies d’Alexander sont hébergées à Damgan et à la Roche-Bernard et ont aussi du travail dans la restauration.
Depuis juillet Annick accueille Ina, la cohabitation se passe toujours au mieux, Ina poursuit son travail en visio.
Jeudi dernier nous a presque tous rassemblés avec la municipalité à la maison des Damganais. Il nous reste à rencontrer la famille qui héberge celle d’Irina à Penerf; il semble qu’ils vivent également une expérience très riche ensemble et qu’André n’est pas pour rien dans les progrès formidables d’Irina dans l’apprentissage du français.
D’autres sauront mieux parler des autres amies ukrainiennes que je connais moins et de leur famille, ou bien elles-mêmes ; en tout cas, ce sont de belles rencontres et nous espérons tous que notre amitié perdurera au-delà de leur retour en Ukraine que nous espérons rapide s’il signifie la fin de la guerre.